Crypto ZAC 6402
Essayez de trouver une critique d'un disque de Mona Lisa qui ne contienne pas le mot "Ange". Vous allez avoir du mal.
Tout le monde vous le dira avec plus ou moins de nuances : Mona Lisa est un clone d'Ange. Il y a eu Ange d'abord, et Mona Lisa ensuite. Et bien que la France soit un pays où d'ordinaire on préfère les Poulidor, Ange a vendu plein de disques alors que Mona Lisa est demeuré relativement obscur(e) <= je ne sais pas s'il faut mettre un (e), parce que Mona Lisa c'est un nom de fille, mais là Mona Lisa c'est un groupe, et composé uniquement de garçons...
Mais Mr Prog n'est pas tout le monde, et vous dira que Mona Lisa mérite mieux que ça.
Bon faut être honnête quand même, on sent l'influence que peut avoir eu Genesis époque Gabriel pour la construction un peu théâtrale des chansons (jusqu'au fait que le chanteur aime bien jouer un peu de flûte entre deux changements de costume...), donc ça n'est pas génial, et il y a effectivement quelques ressemblances de style difficilement évitables avec Ange. Mais Mona Lisa est tout de même plus sympathique qu'Ange, du moins en confrontant ce que j'ai pu entendre des deux groupes, et ce n'est pas un effet Poulidor. "Le Petit Violon de Mr Grégoire" est l'œuvre la plus connue de Mona Lisa (ou peut-être plutôt en fait son disque le plus facile à se procurer - et bien réédité en CD...), notons d'ailleurs au passage qu'évidemment personne ne joue de violon dans le groupe (du synthé craignos par contre, ça y en a). La musique n'est pas mal (on peut apprécier notamment quelques instrumentaux bien envoyés) même si elle semble avoir un côté bourrin et simpliste presque annonciateur du neo-prog, et le chanteur (Dominique Le Guennec) est un petit peu chiant sur les bords mais supportable, mettant au service de textes pas trop alambiqués (le plus souvent de sa propre plume, et qui donnent notamment dans l'antimilitarisme et l'anticonsumérisme gentillets...) un timbre qui peut rappeler très vaguement Sheller par moments et plutôt à d'autres (dans la 2ème face) Greg Lake (dans "Karn Evil 9" avec les effets spéciaux...) en plus théâtral. La deuxième face en question est recouverte comme de bien entendu par une unique pseudo-suite (pseudo seulement car en fait il y a des séparations nettes entre les trois morceaux qui la forment...) qui donne son titre à l'album (pour donner une idée du style, le final de "Plus loin vers le Ciel" m'a fait penser à "The story of the hare who lost his spectacles" ???...).
Disons qu'il y a eu mieux, mais qu'il y a aussi eu pire dans le prog français...
Tout le monde vous le dira avec plus ou moins de nuances : Mona Lisa est un clone d'Ange. Il y a eu Ange d'abord, et Mona Lisa ensuite. Et bien que la France soit un pays où d'ordinaire on préfère les Poulidor, Ange a vendu plein de disques alors que Mona Lisa est demeuré relativement obscur(e) <= je ne sais pas s'il faut mettre un (e), parce que Mona Lisa c'est un nom de fille, mais là Mona Lisa c'est un groupe, et composé uniquement de garçons...
Faut reconnaître que la pochette ne donne pas spécialement envie d'acheter (mais certes vous me direz que celles d'Ange étaient encore plus moches...) |
Bon faut être honnête quand même, on sent l'influence que peut avoir eu Genesis époque Gabriel pour la construction un peu théâtrale des chansons (jusqu'au fait que le chanteur aime bien jouer un peu de flûte entre deux changements de costume...), donc ça n'est pas génial, et il y a effectivement quelques ressemblances de style difficilement évitables avec Ange. Mais Mona Lisa est tout de même plus sympathique qu'Ange, du moins en confrontant ce que j'ai pu entendre des deux groupes, et ce n'est pas un effet Poulidor. "Le Petit Violon de Mr Grégoire" est l'œuvre la plus connue de Mona Lisa (ou peut-être plutôt en fait son disque le plus facile à se procurer - et bien réédité en CD...), notons d'ailleurs au passage qu'évidemment personne ne joue de violon dans le groupe (du synthé craignos par contre, ça y en a). La musique n'est pas mal (on peut apprécier notamment quelques instrumentaux bien envoyés) même si elle semble avoir un côté bourrin et simpliste presque annonciateur du neo-prog, et le chanteur (Dominique Le Guennec) est un petit peu chiant sur les bords mais supportable, mettant au service de textes pas trop alambiqués (le plus souvent de sa propre plume, et qui donnent notamment dans l'antimilitarisme et l'anticonsumérisme gentillets...) un timbre qui peut rappeler très vaguement Sheller par moments et plutôt à d'autres (dans la 2ème face) Greg Lake (dans "Karn Evil 9" avec les effets spéciaux...) en plus théâtral. La deuxième face en question est recouverte comme de bien entendu par une unique pseudo-suite (pseudo seulement car en fait il y a des séparations nettes entre les trois morceaux qui la forment...) qui donne son titre à l'album (pour donner une idée du style, le final de "Plus loin vers le Ciel" m'a fait penser à "The story of the hare who lost his spectacles" ???...).
Disons qu'il y a eu mieux, mais qu'il y a aussi eu pire dans le prog français...
Il faut bien être français pour être aussi tiède sur un groupe français. "Le petit violon de Mr Grégoire" et "Avant qu'il ne soit trop tard" sont deux très bons disques. Avec plus de moyens ce groupe aurait pu faire encore mieux.
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