mercredi 12 octobre 2011

Joe O'Donnell - Gaodhal's Vision (1977)

Polydor 2383 465

Il est peu probable que vous ayez déjà entendu parler de ce "Gaodhal's Vision" à moins que vous ne soyez un fan bien informé de Rory Gallagher, qui tient ici la guitare mais reste indétectable à l'écoute sauf lors d'un solo bizarre (et anecdotique rapporté à l'ensemble de sa carrière) à la slide dans le morceau final...
... c'est évidemment la mention de Gallagher qui pousse à acheter le disque, alors autant vous prévenir que si vous attendez du blues-rock vous risquez d'être déçu. Et même si vous prenez le temps de lire un peu plus les explications derrière la pochette (au design hm hm... particulier...), vous ne pouvez pas vraiment deviner ce que vous allez entendre car ça se présente comme un album-concept sur les mythes du peuplement de l'Irlande par les Milésiens (peuplade contemporaine de Moïse arrivée d'Egypte après un passage par l'Espagne...), alors peut-être du prog à la Rick Wakeman ??... L'album étant entièrement instrumental (ni chant, ni narration), le concept on risque pas de le deviner autrement que par le texte de présentation.
Mais on se dit : bon, c'est irlandais donc ça risque d'être un peu celtique, genre Alan Stivell, quoi... 
les trucs irlandais, on s'attend toujours à ce que ça ressemble un peu à Alan Stivell...
Aussi quand on entend le premier morceau on commence à avoir peur que tout le disque soit pareil car c'est plutôt genre James Horner pour la B.O. de "Titanic"...
maman j'ai peur du leprechaun !!!
... Et puis arrive le deuxième morceau et alors là Joe O'Donnell n'est plus le premier violon d'un orchestre hollywoodien, mais devient un violoniste de jazz-rock virtuose (et équipé pour émettre des sonorités peu communes pour un violon), avec un vrai groupe autour de lui (et en particulier un batteur funky qui écrase bien tout sur son passage) : ouf on est sauvé, non seulement l'album ne sera pas tout pourri mais il va même être carrément bon. Enfin y aura quand même quelques autres passages du même type que l'ouverture, mais on s'y fait... Mais bon, l'intérêt du truc c'est quand même que ça ressemble énormément au Mahavishnu Orchestra (un peu moins intense tout de même) mais focalisé sur le violon (je répète : Gallagher on l'entend jamais sauf 2 minutes à la fin) ; on pourrait dire que c'est un peu ce que Jerry Goodman n'a pas fait comme carrière solo... Au final malgré les passages celtiques-orchestraux kitsch moumou (dont certains sont quand même très jolis...), c'est un très bon disque de fusion qui devrait être davantage connu. Et une excellente surprise pour un disque pris au pif (ou pris pour Rory Gallagher)...

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