vendredi 21 octobre 2011

FIRE - The Magic Shoemaker (1970)

Si-Wan SRML 1023


Avant de faire partie des Strawbs, Dave Lambert avait été le chef d'un groupe nommé Fire, dont le seul album est d'une rareté phénoménale sous sa forme originale sur le label Pye - mais diverses rééditions (vinyles et CDs) à la légitimité plus ou moins fiable existent (la version que j'ai vient de Corée)...
Lambert compose, chante (sa voix quelque part entre Steve Winwood et Marty Balin est de nature à en irriter certains), joue du piano des percus etc... et bien entendu de la guitare, mais comme son futur collègue Dave Cousins et Paul Brett trainaient dans les parages, il est difficile d'affirmer avec précision lesquelles des parties de guitares (qui constituent le principal attrait de l'oeuvre) sont réellement jouées par Lambert (on peut cependant attribuer avec quasi-certitude à Cousins le banjo entendu dans "Happy Man Am I"). C'est un concept album (avec une narration nazebroque dans un autocar avec des mômes [qui méritent des baffes] entre [et parfois même dans] les chansons, l'argument principal étant un conte de l'invention de Lambert dans lequel il ne se passe en réalité pas grand-chose et dont la morale se résume à : c'est utile d'avoir des chaussures qui volent...) vendu comme progressif (c'est marqué à l'arrière de la pochette - qui est quand même un petit peu moche) mais en fait pas vraiment sauf vers la fin "Shoemaker" qui en cherchant bien a un petit quelque chose de "Epitaph" (avec un piano au lieu du mellotron) (d'ailleurs on se demande pourquoi la chanson en question a besoin d'être si élégiaque, c'est la fin de l'histoire, les gentils ont gagné sans avoir eu à se battre, tout le monde est content, ce qui est finalement confirmé par l'heureusement très court folk débilos de "Happy Man Am I", bref)...

publicité mensongère...
... en réalité c'est plutôt du psyché tel que cela se pratiquait couramment dans la décennie précédente, efficace (en témoignent surtout les explosions acides de "Tell You A Story" et du final de "Reason For Everything") mais avec un peu trop souvent un côté pop beatlesienne ou cockerienne (plus sensible dans le courant de la 1ère face), ou une ressemblance poussée avec les Who d'avant "Tommy" (en particulier le début de la 2ème face). A ce compte-là,  ça a pris un petit coup de vieux (ça commençait déjà à paraître un peu dépassé à sa date de sortie...), et certaines compositions de "Framed" paraissent mieux développées... C'est quand même un disque bien sympa, mais j'ai du mal à comprendre les mecs qui seraient prêts à claquer plusieurs centaines d'euros dans un original...


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