lundi 9 mai 2011

Weekend dur dur...

... pas en forme ce weekend avec un rhume (des foins ?...) particulièrement handicapant dimanche matin (d'autant plus que je m'étais astreint à me lever vraiment tôt pour visiter un grand vide-grenier que je tenais vraiment à explorer et qui s'est d'ailleurs révélé assez moche et mal organisé... j'en suis rentré avec 2 disques et un mouchoir rempli de morve verte...). L'après-midi je suis finalement retourné, en infraction par rapport à mon planning prévisionnel mais pour me faciliter un peu la tâche, à un autre que je connaissais déjà bien et d'où j'ai pu tirer ma plus belle prise du weekend en terme de rareté avec mon premier label Fléau, probablement encore disponible à 1 euro vers 4 heures de l'après-midi grâce au design de la pochette qui a trompé l'ennemi, ce qui nous mène à la critique :


Cyril Lefebvre et son ensemble moderne - Vibrato (1979)
Fléau 7006

Il suffit de voir la mine réjouie de Cyril Lefebvre, posant fièrement avec son fume-cigarette, son noeud-pap et son espèce de dobro électrique sur la pochette de l'album (son troisième en solo, après avoir été notamment un membre du Maajun d'origine) pour comprendre qu'il se fout un peu de la gueule de l'acheteur :

... ce dont achèvent de nous convaincre les notes de pochettes à l'arrière signées d'un certain Emile Verrou, et le détail donné à l'intérieur concernant le choix du répertoire et l'identité des membres de l'ensemble moderne (on remarquera particulièrement les guitares et synthés de Jean-Pierre Grasset [Verto], et le partage de la batterie entre Jean-Pierre Arnoux [Mahjun, Malicorne...] et Guigou Chenevier [Etron Fou Leloublan, intervenant ici sous l'anagramme G. Evrechine]). Enfin qu'il se foute de la gueule de quelqu'un qui aurait acheté le disque en se laissant abuser par l'emballage en l'ayant pris au premier degré, OK, mais le problème (un peu le même que j'ai eu aussi avec Catalogue...) est que celui qui a acheté l'album en détectant la supercherie (en l'occurrence moi) se sent un peu floué aussi à l'écoute. Car pour autant iconoclastes que soient Cyril Lefebvre et son ensemble moderne, leur manière d'aborder leur répertoire n'est que trop rarement assez drôle ou subversive pour être vraiment intéressante. L'interprétation est techniquement parfaite (de nos jours Lefebvre semble particulièrement réputé pour ses méthodes de slide et de ukulélé...) mais trop respectueuse de son matériau de base (on nous joue "La Paloma" à la guitare hawaienne, bon je veux bien mais quel intérêt ?...) : ça n'est pas les Residents, ça n'est pas non plus Odeurs ("Pujol Rag" est un vibrant hommage au pétomane, mais c'est musicalement tout en finesse). Pourtant il y a un certain mérite à avoir exhumé des pans occultés de notre patrimoine culturel (saviez-vous que le douanier Rousseau avait composé de la musique ?...), mais ce qui en est fait n'est pas nécessairement génial (exemple-type : "Les Voiseaux" signée Christophe - l'auteur du "Sapeur Camembert", pas le chanteur à moustache - est modérément amusante de manière intrinsèque et le serait probablement tout autant interprétée par n'importe qui d'autre). Quelques bons passages (j'ai cru qu'il allait se passer quelque chose avec "Farewell Blues"...) mais l'ensemble célèbre davantage qu'il ne raille, et se laisse contaminer par la ringardise de ses sources d'inspiration.
(note et critique à revoir car il faudrait quand même que je le réécoute. Mais justement dans l'immédiat j'ai pas envie).




A part ça, j'avais quand même trouvé quelques disques samedi, un John McLaughlin qui me manquait de sa période parisienne et qui démontre surtout qu'il s'était trouvé une copine  capable d'être aussi chiante que lui (je ne suis pas sûr que ça mérite une critique détaillée, on verra éventuellement plus tard...),
"Et si je demandais à Katia de mettre un string ?..." (pochette signée Hipgnosis...)
et deux curiosités liées aux synthétiseurs du studio Ganaro (dont ceci)...

du Nino Nardini pour les classes de maternelle...

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