jeudi 29 septembre 2011

Didier Matherat - Les Amants Morts Hier (1983)

DM 3301 (autoproduit)

C'est invraisemblable quand on y pense le nombre de disques, pour beaucoup inconnus, sortis en autoproduction en France depuis, au moins, les années 70... Certains sont devenus des classiques underground ($$$) tandis que d'autres passent encore presque totalement inaperçus. Et d'un point de vue musical, c'est également très varié, car autant on trouve beaucoup de folk et de rock (plus ou moins prog...), autant on peut tomber sur  de la chanson pas très intéressante (et je vous fais grâce de toutes les chorales de la paroisse ou de l'école du coin qui ont gravé un disque pour papa-maman chez le Kiosque d'Orphée...). Cet album-ci tombe presque à la croisée de tous ces chemins, puisque c'est de la chanson française... avec des arrangements prog.

Didier Matherat, donc, est un chanteur qui semble à l'heure actuelle reconverti en guide touristique spécialiste de l'Irlande (cf. http://rencontrerlirlande.com/discographie.html). Ce qui a attiré mon attention sur ce disque totalement obscur est la mention des arrangements signés Michel Goubin sur 5 des 6 chansons qu'il contient.


Et là vous allez me dire : qui est Michel Goubin ? Et bien je vous rappelle que c'est l'un des membres de la fratrie Goubin qui sévissait dans le groupe Potemkine, lui étant plus spécialement préposé au piano. Alors est-ce que ce disque a quelque chose à voir, musicalement, avec Potemkine ? Ben pas tout à fait. Les compositions s'étendent sur des longues durées et ont une structure qu'on pourrait même parfois qualifier de "prog" (ceci concerne surtout les morceaux placés à chaque fin de face), les arrangements tiennent comme on s'y attend de la technique jazz-rock  mais demeurent le plus souvent restreints, donc l'ensemble reste de la chanson française avec des textes bavards (et d'humeur souvent mélancolique), que n'améliore guère la voix pas spécialement agréable du chanteur. Au final, si l'on s'était pris à espérer du prog zeuhlien, on va au-devant d'un certaine déception, et au final il ne semble à retenir dans tout l'album qu'un solo de synthé et un solo de guitare (façon Hackett ramolli). C'est trop peu pour recommander ce disque, pas pourri au point de pouvoir avoir été programmé dans une émission de Pascal Sevran, mais joliment ennuyeux, à des amateurs de rock...


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