mardi 12 juin 2012

ZEE - Identity (1984)

EMI 2401011


Ce disque est relativement rare (en plus, il n'a été réédité en CD [pirate ?...] qu'à partir de 2008...), et apparemment il est arrivé que certains déboursent des sommes rondelettes pour l'avoir dans leur collection. Bon, moi, j'ai attendu la 3ième fois où je l'ai croisé en vide-greniers avant de risquer 50 centimes dessus, et franchement ça les vaut déjà pas. En général, même les fans de Pink Floyd trouvent ce disque mauvais, c'est dire s'il est nul...
... oui parce que ZEE c'est un duo constitué par un des Pink Floyd, à savoir Richard Wright (ou "Richärd Wright" tel que c'est marqué sur la pochette, parce qu'ils se sont amusés à mettre des " ¨ " un peu partout sans raison apparente...), avec un type qui vient d'un groupe new wave pas très connu, ou du moins dont plus grand-monde ne se souvient à l'heure actuelle (Fashion - je vous avouerai que je n'en ai jamais entendu la moindre note).
à gauche : oui, c'est bien lui !   à droite : c'est qui ce mec ?...
On retrouve un côté floydien par endroits (principalement la deuxième chanson du disque...) mais ce qui domine est (probablement parce que l'apport créatif de "Däve Härris" a été majoritaire au sein du duo - il gère complètement le chant [Wright est censé faire des choeurs qu'on n'entend quasiment jamais], c'est lui aussi qui -quand il a envie- joue de la guitare encore plus naze que David Gilmour, et il est même responsable de la vilaine pochette rose et argent avec les " ¨ " partout...) une new wave électronique qui rappelle surtout des bouts du répertoire de la fin de carrière de Japan, ce d'autant plus que la voix de David Harris ressemble assez à celle de David Sylvian (ou un peu aussi Mark Hollis) mais avec beaucoup moins d'étendue. Et ça c'était pour faire une comparaison plutôt positive. Parce que le résultat final donne vraiment l'impression de rassembler tout ce qui peut être considéré comme moche et ringard dans la musique des années 80 (chaque membre du duo ayant accès à un Fairlight...) : les synthés pas beaux, les boites à rythmes, et les voix et bruitages pseudo-expérimentaux bidons (bon OK les bruitages pseudo-expérimentaux bidons ça vient de Pink Floyd bien avant les années 80...). Avec du talent et de l'inspiration on pouvait contourner ces obstacles ou les utiliser à bon escient pour faire quelque chose de valable (cf. Japan...), mais dans le cas présent il n'y a vraiment rien à sauver, l'écoute est désespérément plate. Néanmoins on peut être en désaccord avec les fans de Pink Floyd sur un point : pour aussi minable que l'album (resté unique) de ZEE soit, il est tout de même beaucoup moins inécoutable que des trucs comme "Atom Heart Mother"...


avec STEVE Harris ça aurait peut-être été mieux ?...

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